Leasing social électrique : reconduit mais allégé en septembre 2025

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Après une première édition à succès en 2024, le Gouvernement vient de confirmer que le leasing social pour véhicules électriques sera reconduit en septembre 2025. Une nouvelle qui ravira les automobilistes à budget serré souhaitant acheter un véhicule électrique, mais qui s’accompagne d’une mauvaise nouvelle : l’aide de l’État sera moins généreuse. Retour sur les raisons de cette décision, ce que cela signifie pour les futurs bénéficiaires et les enjeux économiques qui entourent cette mesure.

Le leasing social : une réponse à la démocratisation de l’électrique

Instauré en 2024, le leasing social a représenté une petite révolution dans le monde de l’automobile. Il s’agissait d’un dispositif de location longue durée (LLD), subventionné par l’État, visant à faciliter l’accès à la voiture électrique pour les ménages modestes. Objectif : permettre à ces foyers d’acquérir une voiture électrique neuve ou d’occasion récente pour un loyer mensuel autour de 100 €, parfois même moins.


La formule a séduit immédiatement. Avec un montant de prime fixé à 13 000 € par véhicule, plus de 50 000 foyers ont pu accéder à ce nouveau mode de mobilité, soit le double des prévisions initiales. À noter que les bénéficiaires devaient répondre à certaines conditions, notamment de revenus et de type de trajets réguliers (principalement domicile-travail).

2024 : succès populaire, casse-tête budgétaire

Le succès du leasing social en 2024 n’a pas été sans conséquences pour les finances publiques. En effet, l’engouement massif a largement dépassé les capacités budgétaires allouées à l’origine. Le Gouvernement s’est retrouvé confronté à un dilemme : comment continuer à soutenir la transition écologique sans faire exploser les comptes ? C’est dans ce contexte que le dispositif a été mis en pause, d’autant plus que le Gouvernement Barnier, porteur de la mesure, a été contraint à la démission en décembre 2024. Depuis, le flou régnait autour de la reconduction de l’aide.


C’est désormais officiel : le ministère de la Transition écologique, par la voix d’Agnès Pannier-Runacher, a confirmé le retour du leasing social en 2025, avec une entrée en vigueur prévue en septembre. Mais attention : la générosité ne sera plus la même.

2025 : une version allégée mais maintenue

Cette année, le contexte budgétaire est encore plus contraint. Le budget alloué aux aides à l’achat de véhicules a été revu à la baisse, ce qui a déjà entraîné une réduction du bonus écologique. Le leasing social ne fait pas exception. Les conditions de 2024, notamment des loyers en dessous de 100 €/mois, ne seront plus systématiquement applicables. L’État souhaite éviter de reproduire les erreurs de la première version du dispositif, accusée par certains constructeurs de déstabiliser le marché. Ces derniers pointent du doigt que les voitures subventionnées, pourraient se retrouver invendables en seconde main. Une inquiétude légitime dans un secteur où la décote est déjà un sujet sensible pour l’électrique. Le loyer moyen du leasing social 2025 devrait donc être supérieur à celui de l’an dernier, même si les détails précis ne sont pas encore connus.

Ce que cela signifie pour les automobilistes

Pour les automobilistes, cette reconduction est une bonne nouvelle à demi-teinte. Oui, le leasing social revient. Mais non, il ne sera pas aussi attractif qu’en 2024. Les loyers seront probablement plus élevés, les modèles éligibles plus limités, et les conditions d’éligibilité plus strictes.
Cela dit, dans un marché où le prix moyen d’un véhicule électrique reste largement au-dessus de 30 000 €, toute mesure facilitant l’accès reste bienvenue. Et si le leasing social 2025 ne permettra plus d’obtenir une citadine pour 50 €/mois, il continuera de jouer un rôle crucial pour les ménages qui cherchent à électrifier leur mobilité sans se ruiner.


Il faudra patienter jusqu’à l’été 2025 pour connaître les modalités précises du nouveau leasing social. Quels modèles seront proposés ? Quelles seront les conditions de revenu et de trajet ? Quelle part de la prime sera encore assumée par l’État ? Une chose est sûre : la transition vers la voiture électrique reste une priorité gouvernementale. Mais elle devra désormais composer avec des contraintes budgétaires, industrielles et sociales de plus en plus complexes.